M’en voilà venu à révéler un vieux secret…
Il se relie et se relit avec deux autres « Fantaisy Autobiographique » à venir. Bientôt…
Mais ceci est une autre histoire…
Non ! 2 autres histoires…
De toujours la même histoire, d’ailleurs : Lire.
Tous les mois de février, quel que soit son nombre de jours, je cède à une vieille manie récurrente. Manie surréaliste pour un lecteur aussi en retard que moi, mais j’y reviendrai.
Tous les mois de février, je relis !
Non seulement, je relis, mais je relis en plus avec une insupportable fidélité quasiment toujours les mêmes bouquins.
Depuis plus de 40 ans.
Pourquoi ?
Sans honte, j’avoue que longtemps, en plus de me coucher de bonne heure (j’y reviendrai aussi…), je ne me suis pas posé la question.
Si je tente aujourd’hui d’élucider ce mystère des relectures réitérées en février, deux éléments m’apparaissent en indices capitaux :
- au collège et au lycée, au mois de février avec une insistante régularité, une violente angine ou une mauvais rhino me clouaient au lit. Et du coup, je lisais…
- C’est souvent dans ces épisodes maladifs que j’ai lu (et peut-être déjà relu…) ces même ouvrages que je continue d’effeuiller sous les couvertures.

Entre autres, reviennent ainsi « l’Homme Noir » de Robert E. Howard ; d’étranges enquêtes d’Harry Dickson, écrites par Jean Ray… Avec une éternelle prédilection pour « Le Monstre dans la Neige ». Une année sur deux, je le lis sur un coup de tête, un soir où ce n’est pas prévu et …
Dans la nuit, il neige ! Comme cette nuit.
Comme si j’étais possédé par une prémonition climatique inconsciente, un peu comme si gisait au tréfonds de mon moi-relecteur une « Greta » du Pulp.
Des extraits d’autres ouvrages ont rejoint au fil des ans ces deux piliers de la réitération en lignes ! Des « Fleurs dans le bouche » d’Alan Moore (in « Jerusalem ») par exemple.
Étrangement toujours, ces relectures à ce moment-là me font du bien, tout simplement, moralement et physiquement.
Est-il nécessaire de chercher plus loin ?
© Georges FOVEAU – février 2023