Présenter arme : « L’Ombre de l’Aigle »

Corse par ma mère, encore plus par ma grand-mère maternelle et encore encore plus par mon arrière-grand-mère maternelle (sans oublier son docker d’époux qui se prénommait Roch, ce qui a sans doute influencé fortement mes goûts musicaux à l’insu de mon plein grès…), je confesse un brin honteux… Avoir toujours quelque prévarication nauséeuse contre les tirades insultantes envers…
L’Empereur !

Bon, soyons honnête et raisonnable.
Je n’entonne pas non plus « L’Ajaccienne », tous les 4 matins.
Non…
Les bonnes dames ci-dessus, sont…
De Bastia.

C’est donc avec moult frémissements d’indignation, involontaires, que je me suis délecté de « L’Ombre de l’Aigle » de Arturo Perez-Reverte.

Je découvre par hasard l’opuscule sur une table de la librairie Goulard à Aix.
La couverture m’accroche, fort. Le nom de l’auteur me met forcément en confiance.
Quoi ?
J’ai dit hier que je n’achetai plus de nouveaux bouquins ?
Trop tard.

Avec une truculence épique, le maestro hispanique cisèle une petite fresque feuilletonnesque autour d’un bataillon espagnol perdu dans la campagne de Russie, juste avant la débacle…

Dans un langage fleuri malgré les conditions météorologiques déplorables, Reverte retrace au travers des yeux, du cœur et des colères d’un grognard malgré lui les horreurs de la guerre.

Un plaisir bref et intense, au style flamboyant, qui n’épargne aucun protagoniste (pas même le lecteur) et où chacun en prend pour son grade, quelle que soit sa nationalité ou son poste.

Seul, le sentiment patriotique exacerbé du peuple espagnol en lutte contre l’Empire en sort, peut-être, amèrement vainqueur.

Aux armes citoyens lecteurs !

© Georges Foveau – octobre 2022

Laisser un commentaire

(*) Obligatoire. Votre email ne sera pas publié