Écritures – créations manuelles et réciproquement 01

Création de l’insigne de l’aéro-flotte de la SVTLC

Comme l’auront compris ceux qui ont suivi mes premières « Confessions Manuelles » sur Facebook, j’ai toujours pensé que je n’étais pas très doué de mes dix doigts.
Sauf pour manger avec…
Même si, à plusieurs reprises, j’ai cédé à la tentation de la figurine et du modélisme ferroviaire en HO, plutôt réseaux et dioramas machines à vapeur. J’y ai obtenu quelques petits succès. Pourtant, j’étais convaincu que j’étais incapable de réaliser quoi que ce soit avec mes petites menottes : bricolages, modelages, coutures, accessoires, Cosplay…
Sauf la cuisine, bien sûr, où je ne suis pas mauvais. Y compris lorsqu’il faut improviser !

Chasser un vieux complexe…

Il faut avouer que mon entourage ne cesser de river le clou tordu du : « c’est un écrivain, c’est un rêveur, il est pas manuel, il n’a pas le sens pratique… » Sans parler de mon complexe de “petit-fils de ferrailleur, capable de tout démonter et de tout classer, aimant et pied à coulisse dans la poche salopette !« 
Mais pour remonter…

C’est pour pratiquer des activités manuelles avec ma fille que je me suis mis au modelage.
Avec très vite une évidence, là encore, mon principal défaut est « le mieux ». Il m’a amené à gâcher des essais qui étaient… biens.
Du coup, je persévère avec plus d’indulgence et d’humilité.
Je reviendrai plus tard sur un historique plus exhaustif de mes récents débuts dans le « Do it yourself », où le Steampunk est un déclencheur-clef, pas forcément qu’anglaise.

Un aller-retour inédit et fertile

Je vais livrer ici quelques lignes sur un aller-retour inédit.
Il m’a surpris et me comble : « écriture – créations manuelles » autour du récent ouvrage avec Thibaud Langlumé : « La Société des Vieilles Têtes à Longs Chapeaux », paru en septembre dernier.
Nous préparons un deuxième volume pour septembre 2021.

couverture SVTLC

J’ai découvert avec pugnacité et ravissement que ce que j’écrivais tout à plat, je pouvais aussi lui donner forme et relief !
Mon écriture devenait mon atelier de conception d’artefacts, la ligne de lettres précédant les lignes de croquis; puis la création avec plusieurs matériaux différents.
Double cerise sur le gâteau encore plus inattendue : ces créations artisanales suscitaient des illustrations pour Thibaud et de nouvelles lignes pour moi.

Un ange passe à Noël…

À Noël 2018, juste avant les fêtes, Poupie a voulu modeler de ces étranges personnages doués d’ailes, d’auréoles et, parfois, d’une parole très féconde.
Comme je n’avais pas envie de façonner un ailé biblique, je me suis laissé aller à une composition qui allait connaître une belle petite histoire.

Déjà jusqu’au cou dans l’histoire, et les histoires, de « La Société des Vieilles Têtes à Longs Chapeaux », j’ai voulu créer un insigne : celui de leur flotte aéronautique dont j’étais en train de scénariser la naissance et le destin (SVTLC, pp. 128-135).
En effet, ces travailleurs du chapeau ésotérique adoraient aussi dirigeables et bi-plans ou tout ce qui pouvait être mécanique.

Une épingle à cravate par Thibaud

Du coup, je restai dans l’aile et la plume. Sans la cuisse.
À base d’une pâte polymère célèbre qui se cuit au four, j’ai donc réalisé de l’artefact pour en savoir un peu plus sur les folies mécaniques des nécromants en haut de forme

Là, c’est la base de départ : l’insigne de la « Société des Vieilles Têtes à Longs Chapeaux », dessiné par Thibaud Langlumé.
Nous en avions discuté à l’époque où toute cette enquête n’en était encore qu’à ses balbutiements de :
« rédiger rapidement une bible sur une société secrète ancienne pour étayer la réalisation des épisodes d’une web-série d’effrois contemporains… »

Épingle à cravate SVTLC
© Thibaud Langlumé 2019

Un ange à la fenêtre d’Orient

Voici, ci-dessous, l’interprétation en pâtes polymères, par Mézigues. Reprise du logo, avec des ailes, façon bijou népalais…
Forcément, de par mes rêves de steppes mongoles d’adolescents, nourris de villes sacrées mystiques tibétaines et de monastères secrets chinois et martiaux, je ne voyais que quelque chose de connoté Extrême-Orient. La faute de « Corto en Sibérie », du « Kung Fu » avec David Caradine. Entre Karakorum, Shangry La et Kun Lun.

Modelage en pâtes polymères à cuire

J’ai utilisé une impression 3D du motif dessiné par Thibaud, comme matrice, en creux sur la pâte polymère.
La pièce d’un 1 € donne une idée de la taille de la broche.

Matrice 3 D et échelle

La broche est prématurément vieillie, pour faire « d’époque ». Une fois cuite, j’ai patinée l’objet selon des techniques de peintures bien connues régulièrement utilisées en modélisme ou en cosplay pour les accessoires…

Vieillissement d’époque…

Un authentique insigne de la véritable escadrille volante de l’inquiétante « Société des Vieilles Têtes à Longs Chapeaux » (p. 133), sur un polaroïd illégal datant de 1977. En comparant avec la photo de l’artefact d’origine, la différence saute aux yeux et on voit bien comment le savoir faire en DAO de Thibaud, entre autres talents de peintre et de dessinateur, lui ont permis de conférer à l’objet une nouvelle « réalité » et une véritable « authenticité ».

« Polaroïd interdit, 1977 » de l’insigne authentique
© Thibaud Langlumé, 2020

À suivre…

© Georges FOVEAU – avril 2020

Pour plus de renseignements :
Chez vos libraires, par leur site de vente internet ou dès leur réouverture prochaine.
Dark Rooms sur Facebook.
« La Société des Vieilles Têtes à Longs Chapeaux », avec ou sans goodies.

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