Suite au savoureux succès de mon polar jeunesse « Mystère chinois au Panier », édité chez feu Rouge Safran, j’ai roulé ma bosse de l’écriture dans de nombreuses classes, à la rencontre de jeunes lecteurs.
Même s’il y en eut parfois de difficiles, ces rencontres ont toujours été pour moi une merveilleuse récompense.
Je savourais de visu la vraie vie de mes livres et mes personnages. Réalités subjectives rares.
J’en éprouve toujours une reconnaissance émue.
D’autant plus vive que ni le premier volume des enquêtes d’Albert Leminot ni ses avatars n’auraient dû exister…
Mais ceci est une autre histoire… (À suivre ? Peut-être…)
Une des dernières…
Une des dernières dédicaces, c’était dans un collège, sis dans une ville, aujourd’hui conurbée à Marseille.
Ce devait être, à peu près…
Le lundi 29 avril 2019, entre 13h30 et 15h30.
Avec un brio qui doit tout à mon Coach personnel (un certain Oscar Wilde, allez-y de ma part…, coordonnées en MP), je réponds aux questions des collégiens intelligemment cornaqués par leur enseignante de Français.
Puis, je me livre à l’exercice de la dédicace.
Au fil du rang, finissent par se présenter devant moi des jumeaux.
Deux. Malicieux.
Finement, j’attaque :
– Tu t’appelles comment toi ?
– Charles.
– Et toi ?
– Xavier.

Trouble silencieux de l’auteur…
Charles et Xavier… Charles Xavier ?
Le patronyme mythique du mentor télépathe à roulettes des fameux X-Men de Marvel ?
Dans cet instant d’égarement, je pose « la » question :
– Mais votre mère, elle lit les X-Men de Marvel ?
Et le cœur des deux interchangeables, sauf pour l’ordre des prénoms, de répondre avec le même sourire entendu de ceux qui pensent en même temps dans leurs deux têtes et un peu dans la vôtre aussi :
– Non, c’est notre père. Maman, elle est pas au courant…
© Georges FOVEAU – octobre 2021