Lecture : la SF, au-delà du miroir

Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, je n’ai jamais été très lecteur de Science-Fiction.
Je m’y suis mis vraiment voilà un couple d’années, pour répondre à des besoins professionnels.

Depuis, j’ai mordu à la ligne.

Je lis régulièrement des ouvrages de « SF ». En particulier dans cette collection tout à la fois érudite et très abordable pour les béotiens intimidés par ce genre : « Une Heure Lumière », aux éditions du Bélial’.

Son credo de novellas, souvent trans-genres et parfois très « hard science », permet de belles découvertes. Même lorsqu’elles sont un peu plus exigeantes pour les rêveurs comme moi qui n’intriquent pas grand-chose aux sciences et à leurs prospectives.

Illustration Eric Scala

Par deux titres publiés là, j’ai découvert un auteur dont j’écume à mon rythme les textes parus français.
Lucius Shepard m’a accompagné tout au long de l’été, au travers deux recueils de nouvelles « Aztech » et « Sous des cieux étrangers ».
Au travers d’histoires toujours très différentes, Shepard y creuse les pistes et les méandres de la personnalité individuelle. Il s’insinue dans son lecteur pour venir titiller les renoncements et les refoulements de chacun ainsi que leurs légitimités.

Jusqu’au fatidique : « Et si ‘Je’ était cet autre que je renie ? ».
Pour faire court…

Car Shepard se révèle assez fin pour que le lecteur se demande aussi parfois, avec encore plus de trouble :
« Et si j’étais vraiment celui que je suis ? »

© Georges FOVEAU – Septembre 2022

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