Le S02-E05 des mystères audio des Vieilles Têtes à Longs Chapeaux vient de vous être offert à l’écoute, avec Érik Satie en vedette capricieuse et l’inestimable Florence Lethurgez au piano.
Sa mise en onde est due à Vincent Corlaix. Ma plume a composé ce texte au contexte aussi mélodique qu’intrigant. Ambiance musicale qui jouit donc d’un enregistrement original par une pianiste au talent généreux.
Faire pièces de tout bois
J’ai créé de « toutes pièces » la « Société des Vieilles Têtes à Longs Chapeaux ». Si, si..
J’assume et le pluriel de « pièces » et l’appellation d’origine incontrôlée, façon Chapelier Toqué !
J’ai ressuscité cette vieille secte machiavélique pour servir de toile fond historique et inquiétante à une autre histoire, contemporaine.
Cette SVTLC, je l’ai composée « façon puzzle », avec figures et situations originales, afin de fonder du crédible à cette folie. Avec discernement et précision, je suis allé piocher des pièces éprouvées aux allures baroques dans mes précédentes créations littéraires.
Musique(s)
La musique – les musiques ? – y joue déjà un rôle prépondérant.
À tous égards, « Érik Satie – Mélancolie et Suspicion » révèle cette dynamique qui trame tout l’ouvrage fondateur de la mythologie SVTLC.
Cet épisode en revient même à la source. Car, finalement, c’est bien dans une autre commande, musicale, que la SVTLC puise son énergie occulte.
Et déjà Satie y zézaie quelques imprudentes confidences !
Le tour du Compas
Tout commence avec Théodore Compas.
Il ne s’appelait d’ailleurs pas ainsi dans sa première aventure. Aventure épique en époque opaque. Compas chevauche ses premières lignes de fiction en 1921, sur les steppes de l’Orkhôn et dans les obscures ruines mongoles de Kar Balglas.
Pourquoi ?
Pour une raison incontournable !
Au retour de mon équipée cavalière en Mongolie en août 2004, je n’ai pu faire autrement qu’écrire ce texte encore inédit « Ruines Noires, lama rouge ».
Il est inspiré d’une aventure tout aussi étrange que j’ai vécue dans ces mêmes ruines de boue encore debout.
Une pianiste
à la commande
Quelques mois plus tard, je fais lire ce texte à une pianiste de grand talent et aux multiples projets toujours en ébullition. En vue d’une lecture musicale donné dans un théâtre, Sophie Vallauri me commande une courte histoire de fiction, dans cette ambiance mystérieuse des Serials des années 20…
Mais à partir de « Isle Joyeuse » de Debussy.
Compas ?
Un homme de paroles
Commence alors la vie acoustique de Théodore Compas.
Il ne connaît pas encore la publication papier. Mais Théodore vit sur scène au travers de la lecture de Laurent Kiefer (Théâtre de Carnoux, 2011). Déjà, dans cette enquête occulte sur les mystères de Chartres, Compas côtoie Satie.
Mystère des Pennes
Auditrice de cette représentation, Anne-Marie Germain, alors directrice des médiathèques des Pennes-Mirabeau, me commande un opus dans la lignée des fascicules d’Harry Dickson pour son Festival du Livre de novembre 2011.

C’est « Le Mystère des Pennes » qui connaît au moins 4 vies en seul texte :
– l’édition en fascicule « Fac Simile d’époque » sous couverture de Laurent André ;
– une adaptation en chasse au trésor dans le centre historique des Pennes-Mirabeau ;
– une lecture-concert avec Laurent Kiefer à la voix et Sophie Vallauri au piano ;
– une adaptation en murder party par la compagnie Aurore de Nausicaa en 2017.
Séisme templier
Puis, Théodore Compas revient, toujours sous la houlette de Sophie Vallauri, en 2016 avec « Mobilis in mobile – Saint-Cannat ».
Le texte se déploie en jeu de piste et lecture-concert.
Cette enquête revient sur le tremblement de terre de 1909 et quelques mystères templiers révélés alors.
Y apparaissent pour la première fois deux autres figures importantes de la mythologie SVTLC :
– Déodat Van Trampus, leste « collectionneur » de livres précieux et… périlleux ;
– Kleinwerk, chouette inventeur et ingénieur miniaturiste, bavarois.
Tous deux ont connu aussi la plume vocale du complice Corlaix.
Revoilà du Compas
qui s’écoute
Du coup, disciple de Harry Dickson et grand lecteur d’Algernon Blackwood en silence, ce détective de l’Étrange s’est trouvé tout désigné pour enquêter sur la SVTLC, dès 1928.
Suite à sa rencontre terrifiante avec le « Buveur de Foi »…
Mais ceci est une autre histoire, peut-être pas si fictive, finalement.
Sati(e)rique

Bref, avec « Érik Satie – Mélancolie et Suspicion », j’ancre à nouveau Compas au premier texte de commande, « Isle Joyeuse ».
Puisque c’est le même soir de début 1922, en hiver, que Satie confie deux secrets à Compas :
– celui que Théodore déflorera dans le très confidentiel « Isle Joyeuse » ;
– celui de l’existence de deux étranges personnages que Compas ne connaît pas encore.
Plus loin ?
Si vous désirez aller un peu plus loin (voire un peu trop loin…) avec Érik Satie, je vous prodiguerai 4 conseils désintéressés :
– écoutez « Érik Satie – Mélancolie et suspicion », illustré en mélodies et en sons par Florence Lethurgez et Vincent Corlaix ;
– écoutez et lisez Satie ;
– lisez « Erik Satie » de Romaric Gergorin ;
– lisez «Les Pêcheurs d’Étoiles » de l’excellent Jean-Paul Delfino.
Lisez et Écoutez !
© Georges FOVEAU – Février 2022
PS : pour une bibliographie en creux de Théodore Compas :
*Les Enquêtes de Théodore Compas, Détective de l’Étrange, saison 1 : 1921-1930, à paraître.
– Ruines noires, Lama rouge, (Mongolie 1921), 2004 ;
– Isle Joyeuse (Chartres, 1925), 2011 ;
– Le Mystère des Pennes, (Les Pennes-Mirabeau, 1926), publié sous forme de fascicule en 2011, éditions Rouge Safran – Les Amis des Arts ;
– Joyeux Noël 1926, Théodore…, (Paris, 1926), publié in « Bonnes Fêtes, vos 13 desserts littéraires », Rouge Safran, 2013 ;
– Extraits des notes personnelles de Théodore Compas, détective de l’Étrange, (1920-1930),publié in « La Société Des Vieilles Têtes à Longs Chapeaux, Fragments sur un mystère qui persiste », Rouge Safran, 2019 ;
– Le Buveur de Foi (Paris, 1928), publié in « La Société Des Vieilles Têtes à Longs Chapeaux,
Fragments sur un mystère qui persiste », Rouge Safran, 2019 ;
– Mobilis in Mobile (Paris – Saint-Cannat, 1909 – 1929), 2016.
– La bibliothèque Van Trampus (Paris 1908-1978), in « Il était une fois… la bibliothèque », Coll : Melmac, Editions Gaussen, 2019.
* En projet depuis 2013 :
« Théodore Compas, la trilogie des origines » (1926-1930) : trois romans à cheval sur 4 ans pour enfin résoudre l’énigme de la disparition des parents de Théodore…
– Le Buveur de Foi ;
– Les Anges d’Ambre ;
– Tous des Monstres.
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